ALLEMAGNE ET FRANCE, LES ACTEURS POUR L'HARMONISATION FISCALE

Du côté de la France


Selon le journal du Monde, au temps des Panama Papers des riches français ont utilisé l’évasion fiscale pour dissimuler de l’argent. Il cite « Rien qu’en France le fisc a déjà récupéré 126 millions d’euros en menant à bien 50 redressements sur la base de 519 contrôles fiscaux, selon un décompte qui pourrait encore croître. » Il est donc intéressant de suivre cette affaire, afin de voir les ressortissants les plus récents.

Les élites françaises ne seraient donc pas en accord avec les idées mises en avant par le gouvernement français. Parmi ces élites, on compte entre-autres : Marcel Hermann, PDG du deuxième groupe français de cliniques privées, Gérard Autajon, patron du groupe éponyme d’emballage ou encore Jacques Glénat, propriétaire de la maison d’édition de bande dessinée du même nom. A eux trois, ils pèsent, selon le magazine Challenges, 430 millions d’euros.

Selon le journaliste du Monde Monsieur Maxime Vaudano les récentes discussions en parallèle de l’harmonisation fiscale à Paris révèlent un double discours de la part du gouvernement français. Aux yeux du grand public, la France a une position offensive pour l’avancée de l’harmonisation fiscale mais de l’autre côté le MEDEF (ministère de l’Économie et de la finance) transmet des messages de mise en garde sur les risques que la nouvelle réforme pourrait entrainer. Ce double discours reflète un problème pour la France qui va devoir rectifier et confirmer ses positions sur la question de l’harmonisation fiscale.

Les lacunes du ministère allemand


Selon le journal le Temps, les Allemands préfèrent mettre leur argent à Jersey plutôt qu’en Suisse. Jersey est une île anglo-normande et est souvent utilisé comme une finance bananière (c’est-à-dire un État dont l'économie repose sur l'exportation d'un seul produit, et dont les dirigeants sont corrompus.) C’est un des nouveaux lieux d’évasion fiscale et d’optimisation fiscale.

« Selon des chiffres du ministère des Finances, les Allemands ont déposé au moins 591,3 milliards d'euros à l'étranger. » De plus, Les Allemands ont déposé quelque 180 milliards d'euros sur des comptes dans le paradis fiscal de Jersey.

Le ministère allemand présente des lacunes puisque « Les statistiques du ministère allemand des Finances ne disent toutefois rien sur la légalité ou l'illégalité de l'argent. » Et selon le journal Süddetusche Zeitung, d'importants paradis fiscaux manquent probablement dans la liste du ministère. Par exemple, les îles Caïmans et les Bahamas, dans les Caraïbes, exigent que les statistiques sur leur pays restent secrètes.

Ainsi, les pays « phares » de l’harmonisation fiscale, ne sont pas aussi tranchés sur la question que leur politique publique pourrait laisser croire. Alors que ces questions deviennent de plus en plus d’actualités, ces pays devront affirmer leur position, affaire à suivre…